Qui êtes-vous ? Racontez-nous votre parcours…
J’ai rejoint l’IRSEM, en tant que chercheur Russie au sein du domaine « Espace euratlantique-Russie », en décembre 2020, au terme de plusieurs années d’expérience professionnelle consacrée aux questions de défense et de sécurité dans l’espace eurasiatique. Dans le cadre de ma formation en histoire (Paris IV), en science politique (Paris I) et en langue et civilisation russes (INALCO), j’ai eu l’occasion de réaliser plusieurs expériences de terrain dans l’espace eurasiatique, notamment pour le compte de l’OSCE avec des missions d’observation électorale et pour une mission de l’UE en Ukraine. Après un passage par le secteur privé, j’ai eu la chance de pouvoir mettre mon expertise à profit à la DGRIS, où j’ai travaillé trois ans, de 2014 à 2017, en tant que chargé de mission Russie. Souhaitant approfondir mon expertise, j’ai pris la décision d’entamer une thèse consacrée à la question du changement militaire en Russie. J’ai bénéficié à cette fin d’une allocation doctorale financée par la DGRIS et l’IRSEM, où j’ai été doctorant associé en 2018. Je tiens également à exprimer toute ma gratitude envers l’aide essentielle à la réalisation de mon terrain que m’a accordée l’IHEDN, en m’octroyant à plusieurs reprises des bourses de mobilité. Dans le cadre de mon doctorat, j’ai également eu la chance d’effectuer un séjour de recherche de deux ans aux États-Unis, en tant que Visiting Fellow à l’Institute for European, Russian and Eurasian Studies de la George Washington University et au Kennan Institute du Wilson Center. Cette expérience américaine, fascinante, m’a entre autres permis d’étendre mes réseaux de recherche et je compte bien, en qualité de chercheur Russie à l’IRSEM, développer les interactions avec les nombreux centres de recherche dédiés à la Russie existant outre-Atlantique.
Quels sont vos axes de recherche actuellement ? Où peut-on vous lire ?
Je travaille essentiellement sur la politique de défense et la politique étrangère russes. Mes recherches actuelles, dans le cadre du doctorat en science politique que je termine sous la direction des professeurs Jean-Vincent Holeindre (Université Paris 2 Panthéon-Assas) et Jean Radvanyi (INALCO), portent notamment sur la réforme des forces armées en Russie. Je reviens, dans un article récemment publié pour le compte du Belfer Center à Harvard sur l’une de mes principales questions de recherche, en l’occurrence l’influence des modèles occidentaux dans la réforme des forces armées en Russie. Dans le cadre de mes travaux sur la politique étrangère russe, je signale également une note de recherche récemment publiée par l’IRSEM, qui fait le bilan des relations russo-américaines sous l’administration Trump.
Pourquoi avoir choisi la « recherche » ? Comment percevez-vous votre rôle de chercheur ?
Le choix d’effectuer une thèse après plusieurs années d’expérience, et mes fonctions actuelles de chercheur Russie à l’IRSEM, s’inscrivent dans une perspective mêlant une approche opérationnelle et une approche académique fortement valorisée par l’IRSEM et qui est au cœur de mon projet professionnel.