L’IRSEM publie dans cette collection ses recherches stratégiques principales.
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Etude n°106 - 2023
« La sécurité des Philippines – Coopérations de défense et alliances »
Auteur : Marjorie Vanbaelinghem
Comprendre les enjeux de sécurité des Philippines implique d’adopter une perspective historique mais aussi de prendre en compte le hiatus avec leurs principaux partenaires de sécurité en matière d’évaluation de la menace. En effet, ce sont avec les autres pays d’Asie du Sud-Est, plutôt qu’avec son allié principal, que Manille partage ses plus sérieuses préoccupations : question des litiges en mer de Chine méridionale, problèmes intérieurs liés à des forces séparatistes ou des conflits religieux et difficulté à trouver une posture vis-à-vis de la Chine. Pour autant, ces défis communs n’ont pas permis à un régionalisme de sécurité d’émerger. Les vicissitudes de la politique intérieure ainsi que la position géographique du pays, tout proche de Taïwan, font cependant que sa sécurité est devenue l’affaire des autres. Si l’alliance avec les États-Unis a été remise à l’honneur par le président Bongbong Marcos, les coopérations avec l’Australie et le Japon se sont intensifiées, au point même qu’une triangulaire Philippines – Japon – États-Unis est en train d’émerger. L’étude des acteurs et des composantes de la sécurité des Philippines soulève la question du sens et de la valeur des alliances et des coopérations aujourd’hui, alors que la rivalité entre États-Unis et Chine s’accroît et que Pékin s’efforce de promouvoir une architecture internationale alternative, y compris dans le domaine de la sécurité. Cette étude montre que l’alliance avec les États-Unis reste la pierre angulaire de la sécurité des Philippines mais qu’elle l’est aujourd’hui « par défaut », car la relation n’est pas sans ambiguïté et n’est plus exclusive. L’asymétrie entre les deux pays rend le lien moins évident et moins adapté dans l’ère du minilatéralisme et des alliances en réseau qui s’est ouverte en Asie.
Authors: Pooja Jain-Grégoire, Raphaëlle Khan, Arnaud Koehl, Swati Prabhu, Mihir S. Sharma, and John-Joseph Wilkins
Strategic convergences mean that EU-India partnerships have the potential to be a vector of change for both actors and to offer new prospects for policy dialogue, as well as shared technical, industrial, and economic development. However, their differences of approach should be better understood and points of contention should also be further analysed so as to ultimately be addressed in a transparent manner.
Since the fall of Muammar Gaddafi in 2011, and due to Libya’s extremely fragile security and political situation, the country is plagued by permanent crises. Libya is also turning into an arena of power struggles and wars of influence between various actors, both national and foreign. Turkey counts among these actors and has adopted a diversified investment strategy, focusing mainly on the military, economic, political, social and educational sectors. Ultimately, Turkey’s goal is to ensure that Ankara emerges as a dominant force once the conflict has been resolved. In addition to this investment strategy, Turkey sports a clear-cut state-building project for a prosperous economy; its details deserve to be clarified. What are the modalities of Turkey’s actions in its quest for hegemony in Libya? How has Turkey positioned itself amid the restructuring of power in Libya
Auteurs : Maxime Audinet et Emmanuel Dreyfus
Les relations entre le Mali et la Russie se sont essentiellement matérialisées, jusqu’à une période récente, par une coopération de défense relancée au début des années 2000 sur les fondements de liens établis à l’époque soviétique. Elles connaissent toutefois un nouvel essor depuis les deux coups d’État de 2020 et 2021 et les négociations entamées par les autorités maliennes avec l’organisation paramilitaire Wagner. L’arrivée fin 2021 de ce groupe de mercenaires russes au Mali, déjà déployé dans d’autres pays africains, apparaît comme l’un des marqueurs les plus emblématiques du réengagement amorcé ces dernières années par Moscou en Afrique subsaharienne. Elle s’inscrit en outre dans un contexte d’isolement régional et international de Bamako, de crise politique majeure entre la France et le Mali, et de dégradation toujours plus profonde des relations entre la Russie et les pays occidentaux depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022.
Auteur : CRP Clément Sorbets
La singularité du métier militaire a fait l’objet d’un regain d’intérêt notable à la fin des années 2010 au sein du ministère des Armées. Il peut s’expliquer par un sentiment de fragilisation des attributs qui composent cette singularité. À ce titre, la question du caractère indiscutable, justifié et immuable de la singularité du métier militaire peut se poser. La réponse mérite d’être nuancée. En effet, la singularité du métier militaire est particulièrement défendue aujourd’hui ; elle constitue d’ailleurs une nécessité, en ce qu’elle est dictée par la spécificité des missions des armées, telle la capacité confiée au militaire de pouvoir donner la mort sur ordre ou l’acceptation de la recevoir. Celle-ci serait d’ailleurs la spécificité mère. Toutefois, divers phénomènes contemporains et évolutions, intérieurs et extérieurs aux armées, tendraient à relativiser cette spécificité. Par ailleurs, en se projetant dans le temps, il peut être soutenu que, quel que soit le visage des métiers militaires du futur, ils demeureront singuliers parfois par nature, mais toujours par destination. Les autorités ministérielles et le commandement devront rester vigilants et agir pour éviter tout risque de banalisation compte tenu des multiples défis auxquels devront faire face les armées de demain.
Auteur : Anne Muxel, Florian Opillard et Angélique Palle
L’opération Résilience déclenchée par le président de la République dès le début de la pandémie de Covid-19 confirme la relative évidence avec laquelle le pouvoir civil saisit désormais le personnel militaire en soutien de son action. Cela va-t-il de soi pour les populations ? Qu’en pensent les Français ? Quelle légitimité reconnaissent-ils au pouvoir politique et au pouvoir militaire dans cette situation d’exception ? C’est un aspect peu analysé de la façon dont la crise sanitaire a été traitée par les autorités politiques et sanitaires et vécue par les populations, non seulement dans ses moments les plus intenses (printemps 2020), mais aussi dans ses temps de relative accalmie (été 2020, printemps 2021), que cette étude entend présenter. Elle expose les résultats d’une enquête inédite menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française sur la perception du rôle et de la mobilisation des armées dans la crise sanitaire. Elle renseigne sur la façon dont se répartit pour l’opinion publique l’équilibre des pouvoirs, des décisions et des compétences entre les pouvoirs civil et militaire lors des crises non conventionnelles. Plus largement, les données recueillies permettent de revisiter le lien des Français à leurs armées, l’image qu’ils en ont, et de cerner l’évolution de leurs attentes en matière de sécurité et de protection. Enfin, l’enquête rend compte de l’état d’esprit des Français confrontés au fléau de la pandémie, aux restrictions imposées et aux inquiétudes que cette crise inédite a pu occasionner.
Auteur : Régio Conrado
Le phénomène terroriste qui touche le Mozambique depuis octobre 2017 est un phénomène nouveau non seulement dans ce pays, mais aussi pour toute la région de l’Afrique australe, à l’exception de la République démocratique du Congo. Parmi les enjeux posés par cette violence se trouve l’explication des causes de son émergence et de ses évolutions. Cette étude propose une analyse des causes du phénomène terroriste au Mozambique ainsi que de sa structuration et de ses dynamiques récentes. Elle montre que l’apparition des violences est liée à des processus d’exclusion sociale et économique d’une partie de la population au nord du pays, en particulier les jeunes. Ces processus s’enracinent entre autres dans la structure historique de l’État et du régime politique mozambicain, né de la guerre de libération nationale et de la guerre civile, ainsi que dans l’insertion du pays dans les échanges économiques mondiaux. En effet, l’intérêt de puissances et entreprises étrangères pour les ressources naturelles du pays a contribué à déstabiliser les équilibres sociaux, économiques et politiques de certaines régions du Mozambique. Cette trajectoire historique de l’État mozambicain explique également en partie la tournure prise par les événements, notamment les difficultés rencontrées par les forces armées pour lutter contre les groupes terroristes. C’est avec l’appui de puissances étrangères, comme le Rwanda, que l’État mozambicain est parvenu en partie à juguler le phénomène.
Author: Timothée Albessard
The official posture of the Japanese government which, for decades, has reconciled the U.S. nuclear umbrella with diplomacy in favor of abolishing nuclear weapons, has always been surrounded by discordant statements from senior political officials. These include the former Prime Minister Abe, claiming that Japan’s Constitution does not prohibit the possession of defense-oriented nuclear weapons, while various members of his entourage have already asserted the need for Japan to pursue a nuclear hedging strategy. Many observers and analysts have expressed their agreement, particularly because of two policies pursued by Tokyo and regarded as ambiguous owing to their duality: the maintenance of a program to extract plutonium from spent fuel, and a dynamic space program, increasingly affirming the role of outer space in national security. Rethinking the concepts of hedging and latent nuclear capabilities in the case of Japan shows that Japan’s latency is cultivated and is used by Tokyo as a diplomatic lever at the regional level, with the aim of limiting aggressiveness from China and North Korea toward it; it also serves as a political lever vis-à-vis Japan’s U.S. ally, in order to push Washington to strengthen its security guarantees, via the same implicit threat of rapid nuclear proliferation, in the event of a sudden change in the status quo. Through this reassessment of Japan’s nuclear policy, the differences between the Japanese government and a part of its population that favors nuclear abolitionism are examined, on a political level. On a conceptual level, this reassessment leads to challenging and rethinking the central concepts of hedging and latency, to adapt them to contemporary nonproliferation and even counter-proliferation issues. Finally, on a geopolitical level, it provides insight, through the singular example of Japan, into the consequences of the military rise of China and the failure to resolve the North Korean crisis on the stability not only of East Asia, but also of the world, insofar as these two phenomena weaken the nonproliferation regime established by the NPT fifty-two years ago.
Auteur : Arthur Quesnay
Depuis 2003, la guerre civile irakienne peine à se stabiliser sous l’action des organisations politiques, créant une dynamique de crises à répétition exacerbée par les ingérences étrangères, notamment iranienne. Le principal facteur de ces conflits est politique : les partis irakiens jouent un rôle déterminant dans la guerre civile, instrumentalisant les soutiens internationaux pour s’ancrer dans l’État et s’imposer à la population. Dans ce contexte, la guerre contre le groupe État islamique (2014-2017) a permis la montée en puissance des groupes paramilitaires pro-iraniens qui tentent d’imposer un nouvel ordre politique. Cependant, plusieurs défis se posent à leur ambition hégémonique, en particulier leurs revers électoraux, la difficulté à produire de la gouvernance et l’hostilité croissante de la population.
Auteurs : Anne-Laure Mahé and Nina Wilén
The COVID-19 pandemic saw armed forces play an important role in the implementation of policies aimed at fighting the spread of the virus, or at alleviating the side effects of COVID-related restrictions. In many countries, they have engaged in humanitarian, policing or medical interventions, sometimes in rupture with their traditional tasks, and sometimes in continuity as was the case for African states that had been affected by Ebola. This report studies the domestic deployment of militaries to manage the pandemic on the African continent and analyzes the COVID-19 crisis as a case study of continuity and change: both within civil-military relations more broadly and within the armed forces in particular. It report focuses on four cases: Sierra Leone by Maggie Dwyer and Osman Gbla; Burkina Faso by Aboubacar Maïga; Uganda by Moses Khisa; and South Africa by Lindy Heinecken. In those four cases, military engagement in the pandemic go from being out of the ordinary, to cases where it followed previously established norms. These case studies provide explanations for these variations, highlighting the importance of history and context in shaping civil-military relationships and the military’s place within the broader security apparatus. It also points to the short and long term impact of the pandemic on the armed forces’ professional identity, and to the vulnerabilities they experienced due to their living conditions and their broad range of tasks?
Quelle vision les jeunes ont-ils de la société qui les entoure ? Quelles sont leurs attentes à l’égard du travail ? Leurs relations à la hiérarchie et à l’autorité ? Quels sont leurs sujets d’inquiétude et de préoccupations ? Quels citoyens sont-ils et seront-ils ? C’est à ces questions qu’une enquête inédite menée dans le cadre de l’Observatoire de la génération Z à l’initiative de la DRH-MD du ministère des Armées, financée par la DGRIS, et réalisée par l’équipe du domaine « Défense et société » de l’IRSEM, auprès d’un échantillon représentatif de 3 000 jeunes âgés de 16 à 18 ans, fournit des éléments de réflexion et ouvre des pistes de réflexion aussi bien dans le champ des études sur la jeunesse que dans le champ de la sociologie militaire. Les jeunes de 16-18 ans constituent aussi le futur vivier de recrutement des armées. Comment perçoivent-ils l’institution militaire et les métiers qu’elle abrite ? Quelle est leur conception de l’engagement ? À partir de quels liens se définit et s’entretient leur rapport à la nation ? Cette étude dresse un portrait des jeunes de cette tranche d’âge peu étudiée et permet de mieux comprendre la façon dont ils se projettent dans leur vie personnelle comme dans la vie collective.
Cette étude analyse les dynamiques locales qui expliquent la résilience des groupes qualifiés de djihadistes et de terroristes au Sahel. Elle ouvre aussi des perspectives comparatistes avec l’Afrique de l’Est. L’étude montre que le « terrorisme djihadiste » dans cette région du monde relève d’abord de dynamiques insurrectionnelles locales. Il convient à cet égard de distinguer les sources d’inspiration des combattants, qui renvoient à des modèles révolutionnaires globaux, d’une part, et des connexions opérationnelles qui s’avèrent être pour le moins ténues avec le monde arabe, d’autre part. En effet, la circulation transnationale de normes islamiques sujettes à une interprétation guerrière témoigne d’abord de la plasticité d’une tradition prophétique qui peut servir à justifier l’obéissance autant que l’insoumission. Mais la référence à des modèles globaux ne démontre en rien l’existence de transferts d’armes, de combattants et de fonds en provenance du monde arabe. De plus, elle ne constitue pas la cause d’insurrections dont la genèse doit beaucoup à la mauvaise gouvernance et à la faiblesse des États au Sahel.
Singapour, en tant que hub commercial, universitaire, voire stratégique, n’échappe pas aux convoitises. À la différence des États-Unis, Pékin a su y mobiliser une multitude de leviers, à différents niveaux (réseaux personnels, think tanks, universités, médias, partenariats économiques, propagande en ligne, etc.). La Chine a ainsi réussi à peser, souvent en sous-main.
Toutefois, les nuances entraperçues dans deux domaines précis – lutte contre la Covid-19 et 5G & big data – tendent à se confirmer au regard des attentes des nouvelles générations de dirigeants et d’électeurs singapouriens. Ce fut d’ailleurs l’une des principales leçons des dernières élections de 2020. L’idée d’une prise de distance vis-à-vis de la Chine ne serait donc pas que conjoncturelle. La vigilance vis-à-vis de Pékin n’aurait en fait jamais totalement cessé, en particulier dans le domaine de la défense et de la sécurité.
Afin de veiller à l’évolution de cette tendance forte, il conviendra d’évaluer les luttes de clans au sommet du pouvoir chinois (et leurs impacts sur Hong Kong et la mer de Chine du Sud) ainsi que l’évolution des relations (mésestimées) entre Singapour et Taïwan. La posture des puissances de second rang devrait également s’avérer décisive puisqu’elles font à présent figure d’éléments d’alternative diplomatique entre la Chine et les États-Unis aux yeux de Singapour.
Dans notre société où l’innovation est un pilier central de notre développement ainsi qu’un enjeu sécuritaire crucial, il est important de se questionner sur la place de l’innovation militaire et des entreprises qui la produisent dans le paysage économique mondial. À l’aide d’une analyse approfondie des données de brevets des plus grandes entreprises innovantes dans le monde, nous caractérisons les innovations des entreprises de défense au regard de critères quantitatifs (i.e. le nombre de brevets, de technologies, de connaissances scientifiques) et des indicateurs qualitatifs (i.e. originalité et généralité des inventions). Cette étude met en évidence la place paradoxale des entreprises de défense en comparaison des autres industries dans le monde. Alors que le secteur Aérospatial et Défense n’a qu’un poids marginal en termes de volume d’innovation, celui-ci se distingue par la diversité technologique et la qualité de ses innovations. En effet, les entreprises de défense présentent un portefeuille de brevets réduit au regard des pratiques des entreprises des secteurs industriels de l’information et de la communication, de l’automobile ou encore des entreprises pharmaceutiques. Cependant, au-delà de ce faible poids en volume, les entreprises de défense réalisent des innovations fortement diversifiées technologiquement et d’une qualité technologique importante. Ce résultat s’explique par les différents contextes dans lesquels les entreprises de défense évoluent. D’une part, le marché de ces entreprises représente de petites quantités et un nombre restreint de demandeurs. Au regard de la taille de secteurs comme ceux des technologies de l’information et de la communication, les entreprises de défense font figure, en volume, d’acteurs marginaux. D’autre part, la forte qualité et diversité de leurs innovations est le fruit de deux dynamiques complémentaires intrinsèquement liées aux caractéristiques de la demande militaire. La complexité et la diversité des technologies nécessaires à la production des biens militaires combinées aux exigences de l’État client amènent les entreprises à posséder une base de connaissances diversifiée avec de fortes capacités d’absorption et de diffusion.
Après un désengagement brutal à la chute de l’Union soviétique, la Russie reprend pied en Afrique depuis la fin des années 2000. En octobre 2019, le sommet de Sotchi a matérialisé ce retour en force. Si la coopération militaro-technique est le principal marqueur de cette présence rehaussée, l’influence informationnelle déployée par la Russie sur le continent mérite une attention particulière, tant son empreinte s’est élargie et diversifiée ces dernières années. Cette étude met en lumière ses pratiques et son écosystème disparate, ainsi que les contenus produits et diffusés par ses acteurs étatiques, non étatiques et sous-traitants en Afrique subsaharienne francophone. Alors que le président de la République a dénoncé fin 2020 la manière dont Moscou « jou[ait] sur le ressentiment post-colonial » en Afrique pour y attiser un sentiment antifrançais, nous examinons les efforts de diplomatie publique, les opérations de désinformation et les « entreprises d’influence » conduites par les acteurs russes à des fins de dénigrement ou de légitimation. L’étude propose une méthode originale fondée sur l’analyse textuelle et lexicométrique, à partir de deux cas emblématiques : la couverture de l’opération Barkhane et le traitement des actualités en République centrafricaine.
Les États-Unis se sont positionnés comme la première puissance en matière de soldat augmenté. La volonté de développer des « super soldats » s’observe effectivement, depuis plusieurs années maintenant, dans la stratégie de recherche et développement du département de la Défense américain (DoD), notamment par le biais de l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA). Ce travail a pour objectif de mettre en lumière la complexité du phénomène d’augmentation militaire aux États-Unis. De nature ambivalente du fait de ses avantages et de ses nombreux risques associés, le soldat augmenté doit aussi s’analyser à travers le prisme plus global de la compétition entre grandes puissances. Sur ce point, le Pentagone semble pour l’instant privilégier l’aspect stratégique au détriment des considérations éthiques. Pourtant, malgré la pression que font peser des pays tels que la Russie ou la Chine et le contexte actuel de « tech-guerre », la puissance américaine ne peut continuer à éluder les problématiques et enjeux (éthiques en particulier) qui entourent ce concept, surtout si les démocraties occidentales poursuivent leurs réflexions en la matière et que les pressions internes à la société américaine se multiplient. Un positionnement éthique clair de la part des États-Unis permettrait d’envoyer un message important au reste du monde sur le sujet de l’augmentation.
Auteur : Antonin Tisseron
Ces dernières années, les signes d’une extension de la zone d’action des groupes armés jihadistes dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest frontaliers du Mali et du Burkina Faso se sont multipliés. Cette dimension transnationale de la menace jihadiste, qui n’est ni nouvelle ni spécifique à cette région du monde, pose la question du renforcement de la coopération sécuritaire. Si l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), la Force conjointe du G5 Sahel et la Force mixte multinationale (FMM) dans le bassin du lac Tchad ont fait l’objet de plusieurs travaux, d’autres organisations et enjeux ont été moins explorés. C’est notamment le cas de l’Initiative d’Accra, un forum sécuritaire créé en 2017 regroupant sept États (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Togo) et qui constitue le premier cas de cette étude.
Les deux autres cas explorent la coopération entre les États sahéliens et leurs voisins côtiers. Le premier traite de la coopération militaire, non de façon institutionnelle à travers les cadres de coopération, mais sous un angle plus politique à travers le couple que forment la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Plus précisément, en prenant comme point de départ l’opération Comoé 2020, il interroge la singularité de cette relation, ses implications mais aussi ses limites et ses conséquences. Le second aborde la coopération dans le domaine judiciaire en Afrique de l’Ouest en croisant les instruments normatifs et les pratiques des professionnels du droit, et pointe les difficultés rencontrées par les acteurs judiciaires en matière de coopération internationale.
Auteur : Fatiha Dazi-Héni
Cette étude analyse la manière dont le prince saoudien Mohammed Bin Salman (MBS), désigné héritier du trône en 2017, met la jeunesse du royaume au coeur de son programme de transformation économique et sociale, la « vision 2030 ». À défaut de bénéficier du soutien de sa famille, hormis celui de son père, le roi Salman, qui lui confère une partie de sa légitimité, le prince choisit de s’appuyer sur le socle majoritaire de la population, la jeunesse. Il utilise l’enthousiasme que suscitent chez les jeunes urbains ses projets de réforme pour raffermir son pouvoir, grâce à une stratégie de communication fondée sur les nouvelles technologies. En prétendant incarner les aspirations de la jeunesse, MBS pose les jalons d’une nouvelle gouvernance, que nous étudions ici parallèlement aux perceptions et attentes d’une partie de la jeunesse urbaine saoudienne, les Riyadotes.
Au-delà de l’approche autoritaire ultra-répressive qui caractérise la gouvernance du prince, cette étude montre qu’en pariant sur la jeunesse urbaine connectée, MBS se projette sur le long terme. En réformant les programmes scolaires et les orientations professionnelles prioritaires et en promouvant un narratif nationaliste et un islam de la « juste voie », il se détourne du wahhabisme afin de formater la jeunesse à sa « vision 2030 ».
Les armes nucléaires sont-elles prohibées depuis l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) intervenue le 22 janvier 2021 ? Sur le plan juridique, la portée du traité ne s’étend pas au-delà de ses membres, tous déjà engagés à ne pas se doter de l’arme nucléaire depuis des années à travers le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Pourtant, la campagne internationale menée par un ensemble d’acteurs, dont le plus visible est certainement l’International Campaign to Abolish Nuclear weapons (ICAN) proclame que les armes nucléaires sont « hors la loi ». L’ICAN en particulier prend appui sur cette évolution pour légitimer son action et opérer un tournant sans doute nécessaire à sa pérennisation et à l’amélioration de l’image du TIAN. En parallèle, cette ONG poursuit une stratégie de délégitimation de l’arme nucléaire et de stigmatisation d’une sélection d’États parmi ceux qui ont choisi de faire reposer leur sécurité sur la dissuasion nucléaire. Cette étude vise à exposer les enjeux de la mise en oeuvre du TIAN et les mécanismes impliqués dans son utilisation par l’ICAN.
Auteurs : CRP Marie-Capucine Vauzanges (préface de Anne Muxel)
Pourquoi construire aujourd’hui un monument aux morts pour la France en opérations extérieures ? Quelle est cette 4e génération du feu, à laquelle font de plus en plus souvent référence les documents médiatiques ou officiels mais dont un militaire sur deux n’a jamais entendu parler ? Pourquoi regrouper près de 250 opérations extérieures échelonnées sur plus de 50 ans, depuis la fin de la guerre d’Algérie ? À partir de l’inauguration du monument OPEX le 11 novembre 2019 et de son observation, cette étude interroge la pertinence de l’expression de 4e génération du feu, en la mettant en perspective avec les trois générations précédentes. Si le concept peut paraître sur de nombreux points artificiel, il n’en demeure pas moins indispensable pour donner corps à cette partie de notre histoire militaire et permettre ainsi l’émergence d’une mémoire des OPEX. Étape importante de ce processus, le monument OPEX a offert un support matériel à cette mémoire et l’a inscrite dans notre paysage. Il conviendra désormais de la faire vivre, d’en faire témoigner les acteurs vivants et de la sortir du domaine uniquement mortifère en célébrant aussi les héros et les faits glorieux, pour que la mémoire des opérations extérieures devienne à son tour histoire.
Auteurs : Edouard Jolly, Lucile Robin et Alexis Carrouget
Les conflits armés du XXIe siècle sont, pour le moment, majoritairement des guerres insurrectionnelles. Elles s’entendent comme de la « petite guerre » ou de la guérilla. Leur finalité politique consiste à s’opposer à des États et à leurs forces armées régulières, voire à d’autres groupes insurgés. La question des moyens permet de leur trouver un point commun : l’arme utilisée est de faible intensité, parce que la puissance morale d’une attaque insurrectionnelle est inversement proportionnelle à la puissance de feu employée. Une simple arme remilitarisée suffit à produire un massacre de civils accompagné de sa sidération dont les effets politiques, recherchés par l’ennemi, peuvent être désastreux. Les petites guerres se mènent avec de petites armes parce qu’elles ont de grands effets.
Se pose donc la question de l’usage des moyens à la fois les plus faibles et les plus courants, en particulier, les armes légères et de petit calibre (ALPC), catégorie majeure d’armes classiques. Le commerce illicite de ces armements alimente de nombreux conflits régionaux, tout autant qu’il favorise le crime organisé et encourage le terrorisme. En ce sens, le trafic d’armes classiques constitue un facteur majeur de déstabilisation des États. Les défis posés par le commerce illicite des ALPC requièrent des actions spécifiques, notamment sur les stocks et leur sécurité, la réglementation des transferts, la gestion des frontières, la réactivation illicite, le traçage et le marquage ou encore la résolution des conflits. Cette étude vise ainsi à présenter une vue d’ensemble de la problématique stratégique des moyens de nos « petites guerres » contemporaines.
Auteur : Christophe Lafaye
Produire un retour d’expérience (RETEX) au sein de l’institution militaire nécessite de s’intéresser à la diversité et à la transversalité des expériences humaines (des soldats jusqu’aux
généraux, des ennemis, des populations civiles, etc.) Ce qui apparaît fondamental pour le monde militaire s’avère essentiel dans le domaine des études de la guerre. Où se situe la réalité
de l’expérience que l’on souhaite analyser ? Quelles sources sont mobilisables pour étudier spécifiquement l’expérience combattante et quelles sont leurs modalités d’élaboration ? Cette étude souhaite mettre en lumière les sources permettant de travailler sur la mémoire combattante, en distinguant les modes de collecte pratiqués aux États-Unis et en France. Le développement exponentiel des archives personnelles numériques produites par les combattants sur le théâtre d’opération (journaux personnels, vidéos, photos, documents de travail, courriels, etc.) et leur problème de conservation, imposent une collecte volontariste de ces précieuses données au risque de les voir disparaître. Pour répondre à ce défi pour les armées comme pour la recherche, de nouvelles pistes doivent être explorées comme une collecte in situ sur le champ de bataille ou immédiatement après le retour des militaires des théâtres d’opérations.
Auteur : François Delerue, Frédérick Douzet et Aude Géry
Le droit international et les normes de comportement responsable sont au coeur des discussions onusiennes sur les progrès de la téléinformatique dans le contexte de la sécurité internationale. L’objet de cette étude est donc d’analyser – et de donner des pistes de réflexion sur – la place du droit international dans le cadre des deux processus en cours à l’ONU – le Groupe de travail à composition non limitée (GTCNL) et le Groupe d’experts gouvernementaux chargés d’examiner les progrès de la téléinformatique dans le contexte de la sécurité internationale (GEG) – et d’expliciter la façon dont le droit international est instrumentalisé dans les présentes négociations.
Cette étude est composée de trois parties. Dans un premier temps, elle expose dans quel contexte sont nés ces deux processus et quels sont leurs mandats respectifs et la place qu’y tient le droit international. Dans un deuxième temps, elle s’intéresse aux ambiguïtés et conséquences associées à la distinction établie entre normes de comportement et droit international. Enfin, la dernière partie se concentre sur l’interprétation de certaines règles du droit international que sont, d’un côté, les réponses autorisées par le droit international en réaction à une cyberopération et, de l’autre côté, le principe de souveraineté, et analyse les motivations géopolitiques qui la sous-tendent.
Auteur : Magali Vullierme (dir.)
Dans un contexte de changement climatique, les régions arctiques sont souvent décrites comme de nouveaux théâtres d’exploration, d’exploitation ou encore de résurgence du risque militaire. Toutefois, ces potentielles évolutions ne peuvent être considérées qu’au regard de la réalité de l’environnement arctique : climat hostile, distances entre communautés, absence d’infrastructures constituent autant de facteurs à prendre en compte. Afin d’illustrer cette complexité, cette étude collective propose une réflexion transdisciplinaire et transsectorielle, axée sur les impacts du changement climatique dans les sous-régions arctiques. Elle réunit les contributions d’experts de terrain – chercheurs ou logisticiens – autour de problématiques diversifiées mais complémentaires. Défis logistiques pour la recherche scientifique et l’exploitation des ressources, impacts sur la santé physique et mentale des populations locales, augmentation des risques maritimes, modification de la navigabilité ou risques pour les infrastructures civiles et militaires, cette étude propose un panorama de certains enjeux opérationnels de l’environnement arctique. Tirées d’expériences de terrain, de travaux de recherche, ou des deux, ces contributions illustrent la complexité d’un environnement impacté par le changement climatique. Elles visent également à amorcer un échange d’expérience entre ces milieux très cloisonnés afin, peut-être, de concourir de façon plus collective à une réflexion autour de ces enjeux.
En phase avec, d’une part, le contexte de « paix-guerre » à l’échelle internationale, d’autre part, le principe d’« ambiguïté stratégique » au niveau régional, les garde-côtes s’affirment comme un outil précieux dans l’arsenal diplomatique des gouvernements sud-est asiatiques. Ces forces non militaires opèrent non seulement au carrefour des sécurités traditionnelle (interétatique) et non traditionnelle (ou « humaine », centrée sur l’individu), mais aussi au coeur de l’Indo-Pacifique, dans l’écluse géopolitique entre océans Indien et Pacifique.
Afin de répondre aux premières questions que posent autant le recours à ces forces (adre juridique, intérêt stratégique) que leur organisation, cette étude, réalisée avec le soutien du Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM), propose une introduction à ces nouvelles problématiques (définition des garde-côtes et opérations en « zones grises », retour sur le facteur chinois dans ce développement) suivie de cas pratiques. Ceux-ci sont centrés sur les deux États archipélagiques – Indonésie et Philippines – par lesquels transite le trafic maritime, avec l’exemple français comme point de comparaison.
Les contributeurs de ce volume, habitués des forums régionaux – en particulier Track 2 (semi-officiels) – et auteurs de nombreux articles sur le sujet, s’appuient entre autres sur une connaissance et une expérience très ancrées sur le terrain.
« Le Sri Lanka, l’Inde et le Pakistan face à la belt and road initiative chinoise »
Auteur : Raphaëlle Khan, Chercheuse Inde-Asie du Sud
L’Inde, le Pakistan et le Sri Lanka sont directement concernés par la route maritime et la ceinture terrestre des « nouvelles routes de la soie » chinoises. Cette étude identifie les nouveaux défis stratégiques et les opportunités auxquels ces trois pays font face avec la Belt and Road Initiative (BRI). Comme dans d’autres régions du monde, l’enjeu pour l’Asie du Sud est d’autant plus grand qu’elle est l’un des théâtres où se manifestent clairement les dimensions multiples et interconnectées de la BRI : politique, économique et militaire. La BRI est ainsi devenue un élément incontournable de la réflexion des pays concernés sur leurs politiques intérieures et étrangères. Dans ce contexte, cette région représente un laboratoire miniature des tensions engendrées par le développement de la BRI. Elle a la particularité de représenter en son sein un clivage de réponses contrastées, positives et critiques, que l’on retrouve au niveau global. En même temps, les évolutions récentes de la BRI et, au-delà, de la relation bilatérale entre les pays impliqués et la Chine, incitent à la prudence quant à une catégorisation trop binaire de ces réponses.
Alors que les attaques terroristes de 2015 ont mené à une visibilité plus grande du fait militaire dans l’espace public français, notamment en raison du déploiement de l’opération Sentinelle, la question de la manière dont le traitement médiatique accompagne cette évolution se pose. Cette étude vise à éclairer les processus à l’oeuvre dans le traitement médiatique du fait militaire en tenant compte des changements provoqués antérieurement par la seconde partie de l’engagement français en Afghanistan à partir de 2008 puis par l’opération Serval au Mali (2013). Elle propose également d’inscrire ces évolutions dans la prise en compte plus large des évolutions du paysage médiatique, qui imposent de nouvelles contraintes aux acteurs de ce secteur autant qu’elles offrent de nouvelles opportunités. Cette analyse globale permet d’envisager qu’un renouvellement des formes de représentation de l’expérience militaire soit en cours, notamment grâce à une affirmation plus claire de la finalité combattante de la vie sous l’uniforme, sans toutefois que les questions de défense soient devenues l’objet d’un débat médiatique plus structuré et approfondi.
Etude n° 65 - 2019
« MCO 4.0 : le potentiel des technologies de l’industrie 4.0 appliquées au maintien en condition opérationnelle (MCO) des équipements de défense »
Auteurs : Josselin Droff, ICA Benoît Rademacher
Le maintien en condition opérationnelle (MCO) des matériels de défense constitue un enjeu majeur pour le ministère des Armées, du fait notamment de son impact opérationnel et des coûts afférents. De nombreuses initiatives et expérimentations ont été lancées, ou sont en cours de déploiement, dans l’objectif d’améliorer significativement, voire de transformer, la façon de réaliser les tâches de MCO, tant au niveau des acteurs étatiques que des acteurs industriels. Elles misent en particulier sur le potentiel offert par les technologies à la base de la numérisation des chaînes de valeur, qui recouvrent un spectre très large allant de l’exploitation massive de données issues des matériels de défense en service (big data) à l’utilisation de robots ou de drones pour des tâches d’inspection ou de maintenance, en passant par la fabrication additive (impression 3D).
L’objet de cette étude est de caractériser l’impact de ces technologies et des concepts sous-jacents sur l’organisation et la réalisation du MCO des matériels de défense, pour tous les milieux (matériels aéronautiques, navals et terrestres).
À cette fin, les auteurs ont réalisé une étude bibliographique sur les évolutions des pratiques et sur les évolutions des technologies concernées et ont conduit plus d’une vingtaine d’entretiens auprès d’acteurs étatiques et industriels en charge des questions de MCO.
« Les combattants et les anciens combattants du Donbass : profil social, poids militaire et influence politique »
Auteur : Anna COLIN LEBEDEV
Étude n° 52 - 2017
« Les États-Unis et la fin de la Grande stratégie ? Un bilan de la politique étrangère d’Obama »
Auteurs : Maud QUESSARD et Maya KANDEL (dir.)
Étude n° 51 - 2017
« Faire la paix et construire l'État : Les relations entre pouvoir central et périphéries sahéliennes au Niger et au Mali »
Auteurs : Yvan GUICHAOUA et Mathieu PELLERIN
Étude No. 51 (EN) - 2018
"Making Peace, Building the State. Relations between Central Government and the Sahelian Peripheries in Niger and Mali"
Authors: Yvan GUICHAOUA and Mathieu PELLERIN
Étude n° 50 - 2017
« La Biélorussie après la crise ukrainienne. Une prudente neutralité entre la Russie et l'Union européenne? »
Auteur : Ioulia SHUKAN
Étude n° 49 - 2017
« Les stratégies et les pratiques d'influence de la Russie »
Auteur : Céline MARANGÉ
Étude n° 48 - 2017
« La rupture stratégique »
sous la direction du LCL Olivier ENTRAYGUES
Étude n° 47 - 2017
« Les Blogs de défense en France »
Auteur : Lcl Arnaud PLANIOL
Étude n° 29 - 2013
« États-Unis : quelle transition stratégique ? La politique de défense sous Obama, entre dynamiques internes et évolutions internationales »
Auteurs : Maya Kandel (dir) et Aude-Emmanuelle Fleurant
Synthèse
Étude n° 28 - 2013
« La Turquie au Moyen-Orient : L’apprentissage de la puissance »
Auteur : Gilles Riaux (dir)
Synthèse
Étude n° 27 - 2013
« Réflexions sur la crise libyenne »
Auteur : Pierre Razoux (dir)
Étude n° 26 - 2013
« Francophonie et profondeur stratégique »
Auteurs : Niagalé Bagayoko et Frédéric Ramel (dir)
Synthèse
Étude No. 26 (En) - 2013
"Francophonie and strategic depth"
Auteurs : Niagalé Bagayoko et Frédéric Ramel (dir)
Étude n° 25 - 2013
« Les défis stratégiques africains : exploration des racines de la conflictualité en Afrique Centrale »
Auteur : Amandine Gnanguênon (dir)
Synthèse
Étude n° 24 - 2013
« Les défis stratégiques africains : exploration des racines de la conflictualité en Afrique de l'Est »
Dr Amandine Gnanguênon (dir)
Synthèse
Étude n° 23 - 2013
« Défense européenne et information des citoyens »
Auteur : GCA (2S) Jean-Paul Perruche
Synthèse
Étude n° 22 - 2012
« Évolution du contrôle parlementaire des forces armées en Europe »
Auteurs : Bastien Irondelle, Olivier Rozenberg, Catherine Hoeffler, Jean Joana, Olivier Chopin, Christian Olsson
Étude n° 21 - 2012
« L'image des militaires français à la télévision, 2001-2011 »
Auteur : Bénédicte Chéron
Synthèse
Étude n° 20 - 2012
« Insurrections-contre-insurrections : éléments d’analyse sociologique à partir des terrains irakien et afghan »
Auteurs : Gilles Dorronsoro (Paris I Panthéon-Sorbonne), Christian Olsson et Raphaël Pouyé (CEC)
Étude n° 19 - 2012
« Le Paquet défense : quels impacts juridiques et industriels ? »
Auteurs : Docteur Jean-Yves Clairy et Général Jean-Paul Perruche
Étude n° 18 - 2012
« Etude comparative des livres blancs des 27 États membres de l'UE : pour la définition d'un cadre européen »
Auteurs : Olivier De France et Nick Witney (European Council on Foreign Relations)
Synthèse
Étude n° 16 - 2012
« Relation homme-robot, prise en compte des nouveaux facteurs sociologiques »
Auteurs : Frédéric Coste et Adeline Taravella
Présentation
Étude n° 15 - 2012
« Analyse comparée de la stratégie spatiale des pays émergents : Brésil, Inde, Chine »
Auteurs : Florence Gaillard-Sborowsky, Emmanuel Puig, Isabelle Sourbès-Verger
Étude n° 14 - 2012
« L'évolution du débat stratégique en Asie du Sud-est »
Auteur : Pierre Journoud (dir.)
Étude n° 13 - 2012
« Utilisation et investissement de la sphère internet par les militaires »
Auteurs : Marc Hecker, Thomas Rid
Étude n° 12 - 2012
« L'UE en tant que tiers stratégique »
Auteur : Frédéric Ramel (dir.)
Étude n° 11 - 2012
« L'Europe post-Lisbonne, illusion ou défi ? »
Auteur : Général Jean-Paul Perruche (dir.)
Étude n° 10 - 2011
« Enquête sur les jeunes et les armées : images, intérêt et attentes »
Auteurs : Ronald Hatto, Anne Muxel, Odette Tomescu
Étude n° 9 - 2011
« Etudier le renseignement, état de l’art et perspectives de recherche »
Auteurs : Olivier Chopin (dir.), Amélie Massard, Bastien Irondelle
Étude n° 8 - 2011
« Du pétrole à l'armée : les stratégies de construction de l'Etat aux Emirats Arabes Unis »
Auteur : Victor Gervais
Étude n° 7 - 2011
« Chaos, réveil et sursaut. Succès et limites de la stratégie du "surge" en Irak (2007-2009) »
Auteur : Stéphane Taillat
Étude n° 6 - 2011
« Du Network Centric à la stabilisation, émergence des nouveaux concepts et innovation militaire »
Auteurs : P.Gros, N.Vilboux, A.Kovacs, F.Coste, M.Klein, A. Malissard
Étude n° 5 - 2010
« La perception de la défense française chez nos alliés »
Auteurs : Ronald Hatto, Odette Tomescu
Étude n° 4 - 2010
« OTAN : Continuité ou rupture ? »
Auteur : Général Jean-Paul Perruche
Étude n° 3 - 2010
« Israël et son armée : société et stratégie à l'heure des ruptures »
Auteurs : le Général Bertrand Binnendijk, Samy Cohen, Alain Dieckhoff, Caroline Du Plessix, David Khalfa, Ilan Greilsammer, Camille Lorette, Marc Hecker, Thomas Rid, Nicolas Teneze
Étude n° 2 - Volume 2 - 2010
« Armées privées, armées d'Etat »
Auteurs : Jean-Christophe Romer, Laurent Henninger (dir.)
Étude n° 2 - Volume 1 - 2010
« Des gardes suisses à Blackwater »
Auteur : Jean-Jacques Roche (dir.)
Étude n° 1 - 2010
« Les crises en Afghanistan depuis le XIX°siècle »
Auteurs : Mariam Abou-Zahab, Gilllles Boquérat, Lieutenant-colonel Marie-Dominique Charlier, John Gunther Dean, Gérard Fussman, Colonel Michel Goya, Zalmaï Haquani, Pierre Journoud, Hassan Kakar, Pierre Lafrance, Nicolalas Regaud
Auteur : Arthur Quesnay