Etude de l'IRSEM n°104 - 2023

Lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée

27
Mar

Le 25 juin 2013, à l’issue d’un sommet conjoint à Yaoundé, les chefs d’État et de gouvernement des États de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest ainsi que des représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Commission du golfe de Guinée (CGG) s’engageaient à renforcer la coopération pour lutter « contre la piraterie, les vols à main armée et les autres activités illicites commis en mer dans le golfe de Guinée ». Trois documents étaient adoptés à cette occasion : une déclaration signée par 24 chefs d’État africains, un code de conduite pour la lutte contre l’insécurité maritime et un mémorandum d’entente entre la CEDEAO, la CEEAC et la CGG.
Réponse à l’augmentation des actes de piraterie et des vols à main armée en mer dans le golfe de Guinée, région du monde devenue en 2012 celle où les attaques signalées sont les plus nombreuses, ce sommet s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation internationale pour renforcer la sécurité maritime dans une région où transitent cinq millions de barils de pétrole par jour. Les donateurs traditionnels, en particulier les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ou encore des partenaires émergents tels la Chine et le Brésil, ont en effet investi le domaine du renforcement des capacités des forces navales (formation, équipement, navires). Ainsi, les États-Unis et le Royaume-Uni appuient alors le Nigeria dans la mise en place de capteurs le long des côtes dans le cadre du programme Regional Maritime Awareness Capability (RMAC). Ils soutiennent également des exercices dont le plus connu est Obangame express (première édition en 2011). De son côté, la France a lancé mi-2011 un projet d’une durée de trois ans afin d’appuyer le Bénin, le Togo et le Ghana dans la définition de stratégies maritimes, de former des personnels et d’améliorer la coordination entre les trois États. Quant à la Chine, elle a fait la même année un don de 4 millions d’euros au Bénin pour l’acquisition d’un patrouilleur.

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Chercheur(s) associés à cette actualité

Antonin Tisseron

Chercheur associé à l'Institut Thomas More