Etude de l'IRSEM n°103 - 2023

Prévention et lutte contre les trafics d'armes classiques les enjeux et enseignements de la zone indopacifique

20
Mar

La diversité des participants du colloque reflète le caractère transverse de la question du trafic d’armes légères et de petit calibre (ALPC). Le caractère annuel de ce colloque témoigne de la priorité accordée par la France à la lutte contre le trafic des armes classiques : la France se mobilise depuis plusieurs années aux côtés de la communauté internationale contre ces trafics illicites qui alimentent les conflits, la criminalité organisée et le terrorisme, et qui constituent une menace pour la paix et la stabilité internationales. Ce trafic est un enjeu pour notre sécurité, notre sûreté et la sécurité internationale, d’où la nécessité de renforcer la lutte contre lui et prendre toutes les mesures contribuant à le limiter.
Cette menace due aux armes classiques n’épargne aucun territoire et la prolifération incontrôlée des armes (notamment des ALPC) constitue l’un des facteurs prépondérants de la violence armée à l’échelle mondiale. Le dernier rapport du Secrétaire général des Nations unies à ce sujet1 est édifiant : en 2020, environ 30 % des décès civils dans les conflits armés ont été causés par des ALPC. De plus, au cours de la dernière décennie, ces armes ont été utilisées pour mener plus de 85 000 attaques terroristes. Autre chiffre, plus de la moitié des homicides commis aujourd’hui dans le monde sont causés par une arme à feu, même si la détention d’armes est légale dans certains États. La prolifération d’armes légères hors de tout contrôle juridique constitue également un facteur majeur de déstabilisation ainsi qu’un frein au développement des États les plus fragiles. Ces différentes données démontrent encore une fois la nécessité de lutter contre les trafics d’armes classiques et des munitions associées.

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