3 questions à ... Maud QUESSARD

 

Maud, qui êtes-vous ? Racontez-nous votre parcours... 

Je suis un chercheur « hybride » au sein de l’IRSEM, maître de conférences des universités, je suis donc à la fois enseignante et chercheur !

Bien qu’appartenant au domaine « Questions régionales Nord », je représente aussi le Sud…Ouest au sein de l’IRSEM !

Mon goût pour la recherche et les Etats-Unis s’est développé dès les classes préparatoires, puis à Sciences Po Bordeaux où j’ai pu effectuer mes premières recherches sur les relations diplomatiques franco-américaines au Consulat de France de Chicago. Après mon diplôme d’IEP, j’ai poursuivi un DEA (master 2 aujourd’hui) et réalisé un mémoire sur l’agence d’information des Etats-Unis (USIA), tout en passant les concours de l’enseignement.

J’ai été ATER (Attachée temporaire d’enseignement et de recherche) à Paris-3 Sorbonne Nouvelle où j’ai obtenu mon doctorat en civilisation nord-américaine consacré à la propagande et à la diplomatie publique américaine pendant la guerre froide. Mes recherches, archives et entretiens, m’ont menée de Washington à Los Angeles et m’ont permis d’intégrer un réseau de chercheurs extrêmement stimulant.

Elue en 11e section à Poitiers en 2011, je me suis consacrée pendant six ans à mes étudiants de première et quatrième année, à l’université ou à Sciences Po, avec la même passion tout en continuant les projets de recherches aux Etats-Unis (à Harvard en 2015) et les conférences internationales, dont deux avec l’IRSEM.

Détachée de mon université, j’ai rejoint l’Institut en septembre 2017 pour me consacrer pleinement à la recherche en maintenant le lien avec la communauté universitaire.

 

Quels sont vos axes de recherche actuellement ? 
Où peut-on vous lire ?

Je suis spécialiste de politique étrangère américaine. Mon cœur de recherche porte sur les stratégies d’influence américaine, le soft power, le nation branding, et le rôle des acteurs para-gouvernementaux dans les relations internationales. Je m’intéresse depuis plusieurs années aux guerres de l’information sous toutes leurs formes ; et publierai cet automne Stratégies d’influence et guerres de l’information. Propagande et diplomatie publique des Etats-Unis depuis la guerre froide (aux PURs).

Vous pouvez également trouver la dernière note de recherche (note n° 54) que j’ai réalisée pour l’IRSEM : « La diplomatie publique américaine et la désinformation russe : un retour des guerres de l’information ? ».

 

Pourquoi avoir choisi la « recherche » ?
Comment percevez-vous votre rôle de chercheur ?

Comme une évidence, et pour les mêmes raisons que je suis devenue maître de conférence : pour permettre de dépasser les stéréotypes, les idées reçues, comprendre et faire comprendre, remettre les événements en perspective. En tant qu’historienne je conçois notamment la recherche comme indispensable au travail de mémoire.