Étude de l'IRSEM n° 56 - 2018

« Les conséquences en terme de stabilité des interventions militaires étrangères dans le monde arabe » par Flavien BOURRAT

26
Mar

Le début du XXIe siècle est marqué par la multiplication des interventions militaires étrangères sur un périmètre étendu du monde arabe s’étendant du Maghreb à la péninsule arabique, qu’il s’agisse de la Libye, de la Syrie, de l’Irak ou du Yémen. Cette donne, inédite depuis la décolonisation, et qui ne trouve pas d’équivalent dans le reste du monde, si ce n’est – mais de manière atténuée – en Afrique subsaharienne – intervient dans un contexte régional plus que jamais instable et tendu à l’extrême. L’invasion de l’Irak en mars 2003 par les États-Unis dans le but de renverser le régime de Saddam Hussein, en constitue à la fois la matrice et le laboratoire, qu’il s’agisse des motivations de l’intervention, de son déroulement et de ses imprévus, mais aussi et peut-être surtout de ses conséquences au plan politico-stratégique. A l’origine de cet événement fondateur, qui ne peut s’appuyer sur aucun exemple similaire dans l’histoire du monde arabe contemporain, il y a la concrétisation d’un projet à forte connotation idéologique, auparavant empêché par les contingences de la realpolitik, mais rendu subitement réalisable dans le contexte particulier créé par les attentats du 11 septembre.

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